Le 11 juillet 2011

Depuis la publication des résultats du concours Centrale-Supélec, le 8 juin 2011, un certain nombre de voix se sont élevées pour faire part de leur incompréhension sur les notes attribuées à l'épreuve de rédaction, allant même jusqu'à accuser le jury d'attribuer des notes au hasard sans lire les copies. Nous réfutons totalement ces affirmations sans fondement et nous tenons à préciser certains points.

Nous n'avons reçu aucune des deux lettres ouvertes mentionnées dans différents articles de presse.

Comme chaque année, certains candidats nous ont adressé des réclamations et demandes de vérification de notes. Pour l'épreuve de rédaction, le nombre de ces demandes n'est pas significativement plus important que dans les autres matières. Tous ces courriers ont été traités attentivement et ont reçu une réponse.

Comme pour chaque épreuve, un barème très précis est établi pour la correction de la rédaction. Ce barème est débattu puis validé lors d'une réunion à laquelle participent tous les correcteurs. Pendant leur correction, ceux-ci sont encadrés par un chef de groupe et un superviseur avec lesquels ils sont en contact quotidien tout au long de leurs travaux.

Dans notre concours, les notes n'ont aucune signification absolue. Elles ne servent qu'à classer les copies les unes par rapport aux autres. Les notes sont étalées de façon à obtenir une répartition similaire pour chaque épreuve.

Les épreuves des différents concours ne valident pas toujours les mêmes compétences, les notes obtenues par les candidats peuvent être différentes d'un concours à l'autre. L'épreuve de rédaction de Centrale-Supélec comprend deux parties, un résumé de texte et une dissertation sur une phrase extraite du texte à résumer. Ces deux parties ne sont en rien indépendantes : le résumé doit servir à éclairer le sens de la citation servant de base à la dissertation et la dissertation doit se nourrir des idées développées et suggérées dans le texte à résumer. Ainsi un résumé faisant l'impasse sur la citation choisie sera fortement sanctionné. De la même manière, une dissertation, aussi brillante soit-elle, ne traitant pas du sujet tel qu'il est formulé par l'auteur du texte à résumer sera très faiblement notée. Ces points sont régulièrement rappelés dans les rapports annuels du jury.

Nous avons fait procéder à une expertise de la correction de l'épreuve de rédaction. Un ensemble de copies ayant fait ou non l'objet de réclamations et corrigées par différents correcteurs a été revu par un chef de groupe et le superviseur afin de déterminer si la correction avait été réalisée conformément au barème et sans anomalies. Cette expertise a permis d'établir que la correction de l'épreuve de rédaction a été effectuée en suivant le barème défini et que les notes attribuées reflètent bien le niveau des copies suivant les critères retenus pour l'évaluation de l'épreuve.

L'expertise de copies sur lesquelles portaient une réclamation a permis de mettre en évidence deux sources principales de mauvaises notes, visiblement mal identifiées par les candidats.

Le résumé doit être réalisé à l'aide d'un nombre de mots compris dans un intervalle précis et il est demandé aux candidats de mentionner le total exact des mots utilisés dans leur résumé. Pour un nombre tout à fait significatif de copies faisant l'objet de réclamations, ces consignes n'ont pas été respectées, voire le décompte indiqué a été falsifié. Cela conduit inévitablement à des sanctions sur la note du résumé pouvant aller jusqu'à l'attribution de la note zéro pour cette partie.

Une autre erreur fréquente des candidats qui ont posé réclamation est de ne pas traiter, dans la dissertation, le sujet proposé. Ainsi, un nombre notable de candidats a disserté sur « l'origine du Mal ». De toute évidence, ce n'était pas la question posée. Ce genre de dissertation a logiquement été considéré par le jury comme totalement hors sujet et sanctionné en conséquence.

Il n'y a donc rien d'absurde, d'inhabituel ou de scandaleux dans la façon dont l'épreuve de rédaction a été corrigée.