Mathématiques

Mathématiques I

Pour le cru 1998 du concours, un des premiers éléments positifs, très notable pour les examinateurs, a été une assez grande homogénéité des candidat(e)s présent(e)s à l'oral, ce qui facilite grandement leur évaluation comparative.

Ces candidat(e)s ont fait preuve d'une connaissance du cours en général correcte, les dépassements de programme invoqués pour résoudre tel ou tel exercice devenant très rares . Nous nous sommes également réjouis de ce que ces candidat(e)s montrent une bonne capacité d'utilisation des calculettes diverses, ceci fournissant un bon terrain expérimental et nous permettant de pousser certains exercices sur un autre terrain.

La tenue au tableau et la présentation sont globalement correctes. À quelques regrettables exceptions près, l'attitude générale est satisfaisante.

Ce qui nous paraît le plus gênant cependant est une très grande inaptitude aux calculs les plus simples : c'est bien de vouloir et de savoir éviter toute technicité mais... il y a des limites ! Citons en particulier le calcul des primitives, devenu particulièrement déficient ainsi que les majorations et la manipulation des valeurs absolues.

Dans l'ensemble, les élèves ont bien assimilé les tehniques de l'analyse et savent les appliquer dans les cas simples. Au rang des notions souvent mal "digérées" nous mettrons à nouveau : le calcul différentiel, les équations différentielles, même linéaires, et en particulier les méthodes dites de variation de la constante, les techniques élémentaires d'intégration, la notion d' image réciproque d'un ensemble par une application, les suites définies par récurrence, la notion de borne supérieure, les développements limités pour l'étude des suites réelles (que faire quand le théorème de Leibnitz ne marche pas ?), les sommes d'équivalents (si !), les fonctions de plusieurs variables pour le calcul d'extremum, le tracé des courbes en paramétrique et en polaire...

Voici maintenant une liste non exhaustive des erreurs ou difficultés fréquentes et tenaces : elle reprend quasi littéralement les erreurs commises fréquemment par les candidat(e)s ; nous voulons, par cette formulation, attirer l'attention des enseignant(e)s et leur signaler quelques unes de ces zones dangereuses dans la jungle des aberrations proférées par des élèves pourtant préparés soigneusement. Ces erreurs sont étonnantes, et pourtant trop persistantes pour qu'il ne s'agisse que d'inattention ou d'affolement.

Nous soulignons donc une fois de plus que toutes ces notions sont au programme ; outre la vérification des grands classiques, nous nous promettons d'insister encore, lors de prochaines sessions, sur les notions d'équations différentielles, de calcul différentiel et de suites données par récurrence ainsi que sur les arcs définis "en polaire"...

Ce que nous désirerions donc : plus d'autonomie, plus d'esprit critique, moins d'erreurs de calcul.

Rappelons pour finir que les lignes qui précèdent doivent être corrigées par la remarque globale de relatif bon niveau : la dérive et les anomalies constatées sont tangibles mais les candidats sont globalement correctement préparés et adoptent souvent une bonne présentation qui rend leur commerce agréable.

Mathématiques II

Le niveau d'ensemble des candidats ne diffère pas sensiblement de celui que nous avions observé l'année précédente. Il reste convenable et il témoigne d'une bonne qualité de la formation des étudiants.

Ils sont souvent attentifs à la structure logique de l'énoncé et de leurs démonstrations et envisagent la réciproque lorsqu'elle est demandée. Mais ces remarques ne s'appliquent pas à tous les candidats : les notes s'étalent de 1 à 20 et reflètent une très grande disparité.

Cette année, plus de la moitié des exercices utilisaient Maple (Mathematica, que nous proposions également, n'a été choisi par aucun candidat). On demandait le plus souvent de compléter et de comprendre un fichier préalablement rédigé par l'examinateur. Ceci nous a permis de faire intervenir dans la composition de la note l'évaluation des compétences suivantes :

De nombreux candidats ont fait preuve de ces qualités. D'autres au contraire avaient une connaissance beaucoup trop superficielle de Maple. Ils étaient incapables d'écrire une instruction conditionnelle ou itérative et semblaient découvrir la possibilité d'effectuer du calcul matriciel. Enfin, quelques étudiants ont avoué n'avoir jamais utilisé Maple ou Mathematica pendant l'année.

Dans les choix de nos sujets, aucune partie du programme d'"algèbre et géométrie" des deux années de la filière PC n'a été délaissée, afin qu'aucune d'entre elles ne tombe en désuétude. Comme l'année précédente, la partie la mieux maîtrisée est la réduction des endomorphismes, alors que d'autres parties sont particulièrement mal assimilées. Il s'agit de l'algèbre générale, des fractions rationnelles et, surtout, de la géométrie.

Dans le rapport 97, nous avions présenté quelques défauts fréquemment rencontrés. La plupart n'ont été retrouvés cette année que marginalement. C'est pourquoi nous dressons cette année une liste plus étendue, en espérant être aussi bien entendus qu'en 97.

Nous finissons par quelques conseils à l'attention des futurs candidats.