Langues

Allemand

Modalités d'examen

Parmi plusieurs articles de presse, le candidat en choisit un pour faire un résumé/commentaire. En LV1, un petit passage du texte est proposé pour tester son aptitude à la traduction. Le temps de préparation est de 40 minutes.

Le candidat passe, ensuite, son épreuve orale (20 minutes). Il s'agit d'une restitution du texte suivi d'un commentaire qui fait appel au sens critique du candidat. Répétons que l'épreuve de langue n'est pas là pour tester des connaissances, mais une capacité à s'exprimer. Toutefois, des lacunes dans les domaines politique, économique et socio-culturel constituent un sérieux handicap pour faire un commentaire intéressant.

Comme l'an dernier déjà, certains candidats gèrent mal leur temps en consacrant trop de temps au résumé en se contentant d'une vague remarque à la fin. Nous leur conseillons donc de doser davantage leur effort et de ne pas faire l'impasse sur le commentaire.

Journaux et revues

Les articles proposés aux candidats étaient des journaux et magazines suivants :

  • Die Welt
  • FAZ
  • Süddeutsche Zeitung
  • Die Zeit
  • Der Spiegel
  • Focus
  • Profil

Pour la première fois, nous avons eu recours pour de nombreux textes à l'Internet, ce qui a facilité le calibrage électronique des articles.

Langue

Les fautes "traditionnelles" se sont encore reproduites cette année. Pour y rémédier, les professeurs des classes préparatoires devraient envisager une véritable thérapeutique de ces "péchés classiques" qui hypothèquent lourdement la performance des candidats.

Prononciation

Certains mots d'origine étrangère sont mal prononcés, souvent à l'anglaise : Projekt , Union , Europa , Technologie , Demokratie .

Vocabulaire et Morphologie

Beaucoup de fautes de genre et de morphologie : das Text , das Artikel , die Problemen (pl), die Leuten , die Streike (pl), die Pünkte (pl).

Les masculins faibles sont souvent mal traités : des Franzoses , des Sozialists , des Ökologs , des Präsidents , des Journalists .

De même, l'adjectif substantivé constitue une source d'erreur très importante: die Jugendliche (pl), die Deutsche (pl), die Beamte , der Arbeitslose .

Grammaire

Parmi les nombreuses erreurs grammaticales, citons celles qui nous ont frappé par leur fréquence : er weißt , er mußt , er hat vorschlagen , das hängt von der Situation , das handelt von , es gibt des Kontakt .

Certains candidats n'ont pas assimilé la structure de la subordonnée et le verbe n'est pas mis en final. Nous n'avons pas trop pénalisé le non-rejet du verbe après weil , en effet, de plus en plus d'Allemands utilisent cette structure qui risque d'être grammaticalisée un jour.

Conclusion

Les articles de la presse allemande proposés traitaient ou bien des phénomènes de société, en particulier de la société des pays de langue allemande, ou bien de l'actualité politique, économique et scientifique : les nouveaux länder, l'Union européenne, l'évolution en Europe de l'Est, l'immigration, le déséquilibre mondial Nord-Sud, l'environnement, l'informatique et les autoroutes de l'information, le temps partiel, la globalisation, la criminalité.

Les candidats bien préparés ont pu faire ainsi la preuve de leur compétence linguistique orale (correction de la langue, précision du vocabulaire, fluidité) ainsi que de leur connaissance des réalités des pays de langue allemande.

Cette année encore les candidats les moins bons sont des candidats qui ne dominent pas, du moins à l'oral, le système des déclinaisons et ne possèdent pas les automatismes concernant le genre ou le pluriel des mots courants, ainsi que les structures verbales. Dans de nombreux cas, le vocabulaire le plus courant fait défaut. Beaucoup ne sont pas en mesure d'exprimer spontanément et correctement la date. Souvent le débit est lent et laborieux. D'ailleurs toutes ces lacunes se confirment lorsque le jury pose des questions.

Une session qui donc, pour cette épreuve orale d'allemand, a été dans l'ensemble, assez sélective. Ajoutons qu'elle s'est déroulée dans des conditions d'organisation optimales (ponctualité des candidats, temps de préparation régulièrement respecté, silence et calme...).

Anglais

L'oral d'anglais (LVI et LVII) consiste en l'étude d'articles publiés dans la presse anglo-saxonne ( Time , Newsweek , The Economist , The Business Week , The International Herald Tribune , The Financial Times , The Guardian Weekly , The Spectator , The Christian Science Monitor , The New Scientist ), etc...

Les candidats ayant le droit de choisir entre un certain nombre de textes, il serait souhaitable que le thème traité ne leur soit pas totalement étranger.

Il faudrait aussi que l'on se prépare à organiser son travail de façon à ce que tout le temps de parole alloué soit mis à profit, en évitant d'avoir terminé bien trop tôt, ou au contraire de prolonger l'interrogation indéfiniment.

Le déroulement de l'épreuve, (lecture d'un passage laissé à la discrétion de chacun, compte-rendu et commentaire de l'article, traduction de quelques lignes indiquées) appelle quelques remarques.

Tout d'abord, faut-il le rappeler, il s'agit d'un oral. On est en droit d'attendre des étudiants qu'ils soient à même de s'adresser à l'examinateur pour demander des directives, annoncer qu'on passe d'un exercice à l'autre, signifier qu'on a fini. Or la qualité de la langue parlée reste trop souvent décevante : la prononciation embarrassée, le débit laborieux, l'absence d'intonation (ou alors elle est chantante et ascendante en fin de phrases) une élocution qui garde l'empreinte du français dénaturent l'authenticité. Les accents sont déplacés, le plus souvent sur la dernière syllabe des mots. On ne discrimine pas voyelles longues et brèves : "these" devient "this". On réduit les diphtongues en voyelles. On ignore des consonnes, ou au contraire on en ajoute : "(h)armful", mais "the /h/end of the /h/article". On prononce le /r/ à la française, ou /w/. "to think" devient "to sink", sans parler de "the", "this", "that", qu'on zozote, ou qu'on prononce /v/.

La lecture qui devrait manifester le sens de la mélodie de la phrase anglaise, et mettre en évidence le message du journaliste, est fréquemment effectuée à toute vitesse, en aplatissant toutes les accentuations, on martèle toutes les syllabes avec une belle énergie.

Le vocabulaire employé frappe par sa pauvreté pratiquement générale ; les carences amènent répétitions, redites... et ces silences pesants où on cherche les mots qui font défaut. Les barbarismes abondent ("to evolute", "a changement", "I traduce and then I make my commentar")... on confond "to become", "to begin", on utilise à mauvais escient "to support", "actual", "economical", "sensible", etc. autant de faux amis contre lesquels on aura sûrement été prévenu il y a bien longtemps.

La syntaxe se voit réduite à un schéma sujet verbe complément qui trahit la richesse de constructions plus complexes, susceptible de rendre une pensée plus subtile.

Dans les prestations les plus faibles, les lacunes en grammaire sont choquantes : on bute sur les verbes irréguliers les plus courants ("to choose","to think", "to say", "to tell")..., on s'avère incapable d'appliquer les règles les plus élémentaires régissant l'emploi des relatifs, la concordance des temps, les "if clauses", l'article, on ne sait pas conjuguer les verbes "to be", "to have", les modaux sont distribués de façon aléatoire.

Le compte-rendu pourrait amener une formulation personnelle du contenu de l'article dont on aurait en outre perçu l'organisation et mis en évidence l'implicite. Ce n'est pas le cas pour beaucoup qui le scrutent ligne après ligne lui empruntant tout le vocabulaire utilisé, dans une paraphrase stérile.

On aimerait que le commentaire soit un moment ou, exerçant son jugement, on arrive à mettre à jour une problématique, la placer dans un contexte historique, culturel, et donner son avis, en toute sincérité, et non assister à un retour au compte-rendu, dans les mêmes termes - au pire, avec les mêmes fautes.

Quant à la version, rares sont ceux qui, rompus à cet exercice difficile, passent avec élégance d'une langue à l'autre, en respectant le génie de chacune, en évitant un mot à mot servile, ou, à l'opposé, un survol où les difficultés sont prudemment évitées.

Gérer le temps imparti, maîtriser les subtilités d'une langue riche et correcte, être à même de mobiliser des connaissances acquises au fil des ans (et les LVII n'ont, en général pas démérité), tout cela ne s'improvise pas, et il est illusoire de croire que quelques notions hâtivement apprises et phrases toutes faites et artificiellement plaquées feront l'affaire. La réussite demande un effort soutenu et régulier, dont l'excellence est l'aboutissement.

On en a eu la preuve avec des oraux aisés, alertes, pertinents, qui furent la consécration d'un cycle d'étude et le plus grand plaisir des examinateurs.

Arabe

Depuis plusieurs années, les textes proposés à l'oral sont soit des textes d'auteurs modernes soit des articles de presse parus dans des périodiques arabes de grande diffusion. Ils abordent pour la plupart divers sujets de l'actualité politique, économique et scientifique ou traitent des grandes questions qui se posent à la société arabe contemporaine. Sont donc exclus les textes "techniques" ou à caractère scientifique très marqué. Sont exclus également les textes purement économiques ou purement littéraires, qu'ils appartiennent au genre poétique, dramatique, didactique ou narratif.

Il est demandé aux candidats de lire d'abord le texte qu'ils ont choisi (parmi une vingtaine proposée par l'examinateur) puis d'en extraire les idées fortes et de les présenter de manière cohérente, structurée et personnelle. Cet exercice de compte rendu/commentaire requiert d'eux à la fois un esprit critique et une grande capacité de synthèse. Beaucoup se sont acquittés honorablement de cette tâche, mais on déplore chez certains une tendance à la paraphrase et un attachement excessif au détail, ce qui prive leur exposé de la vue d'ensemble que l'examinateur est en droit d'attendre.

L'épreuve orale, rappelons-le, comporte un second volet tout aussi déterminant pour l'attribution de la note. Après la traduction en français d'un bref passage du texte, un entretien en arabe classique est engagé, suivi d'un test grammatical. Le test consiste à traduire en arabe quelques phrases libres choisies par l'examinateur en fonction des difficultés grammaticales. A cette étape de l'interrogation, sont vérifiées la richesse du vocabulaire, l'aisance de l'expression et la maîtrise des règles de grammaire.

Une fois de plus, le niveau de ces candidats arabophones et bilingues pour la plupart a été plus que satisfaisant.

Ces résultats peuvent encore être améliorés grâce à un effort supplémentaire de préparation, qui devrait porter essentiellement sur la technique du compte rendu / commentaire et la maîtrise des règles grammaticales de l'arabe classique.

Espagnol

Bon niveau, voire très bon niveau chez les élèves que présentaient l'espagnol en 1ère langue.

Les notes insuffisantes en espagnol langue facultative montrent la plupart du temps un manque flagrant de préparation.

Italien

Les candidats, qui se sont présentés à l'oral avaient, dans l'ensemble, une bonne voire une excellente connaissance de la langue italienne, grâce à de nombreux et parfois longs séjours en Italie. Aussi, les notes obtenues à l'oral ont été, comme l'année dernière, bien meilleures que celles obtenues à l'écrit.

Polonais

Un seul candidat s'est présenté à l'oral mais il a fait preuve d'une très bonne connaissance de la langue polonaise, d'une réflexion personnelle excellente sur la situation économique en Pologne et notamment sur le fonctionnement des petites entreprises.

Portugais

La plupart des candidats ont une très bonne expression orale, quelques-uns ont certaines lacunes concernant la morphologie verbale, l'emploi des prépositions, le lexique (assez souvent avec des mélanges entre le portugais et le français).

Presque tous les candidats ont fait preuve d'une parfaite compréhension du texte choisi. La plupart d'entre eux ont fait de bonnes synthèses et des commentaires révélant des connaissances sur l'actualité portugaise ou brésilienne (un seul candidat a choisi un texte sur le Brésil, aucun sur l'Afrique lusophone).

L'épreuve consiste en un résumé, suivi d'un commentaire d'un texte choisi par le candidat, parmi une trentaine de textes proposés par l'examinateur. Il est également demandé aux candidats de lire à haute voix un passage du texte choisi et d'en traduire ensuite quelques lignes. Un entretien libre clôt l'épreuve.

Il est conseillé aux futurs candidats de lire régulièrement la presse des pays de langue portugaise, d'approfondir leurs connaissances sur les pays lusophones et, bien sûr, de perfectionner leur portugais.

Russe

Bonne prestation dans l'ensemble. Particulièrement en Langue II.