Les objectifs de cette épreuve sont inchangés par rapport à ceux de 1997. Il s'agit de valider les compétences suivantes :
Cette épreuve est une épreuve orale ayant pour thème un support réel. Les candidats peuvent donc être interrogés sur tout le programme, même si les manipulations demandées ne se limitent qu'à une ou plusieurs de ses parties. Par contre les questions sont en rapport avec le support.
Cette épreuve, d'une durée de quatre heures, a été construite à partir de sept supports de la filière PSI : Banc Doshydro, Maxpid, Maquette BMW, Chariot filoguidé, Plate-forme Stewart, Robot 5 axes et Maquette de tri de pellicules. Ces supports ont été complétés par :
Globalement les prestations des candidats donnent satisfaction, mais le jury tient à insister sur quelques points qui ne sont pas toujours assimilés ou exprimés correctement.
Aucune technicité n'est exigée en analyse fonctionnelle, par contre il est indispensable de dégager la fonction principale d'un système et de bien l'identifier par rapport à son environnement.
Les programmes en sciences industrielles sont fondés sur la modélisation, ses vertus mais aussi ses limites. Des efforts doivent être faits dans ce domaine. Les candidats ont beaucoup de difficultés en cinématique à distinguer modélisation spatiale et modélisation plane, modélisation et représentation, et pensent qu'un schéma en modélisation spatiale doit être représenté en perspective. Le jury regrette que les schémas cinématiques ne soient pas construits avec toute la rigueur souhaitée.
Les démarches d'isolement sont rarement exposées, et il est regrettable que des candidats au concours commun Centrale-Supélec aient tant de difficultés avec la Statique et la Dynamique.
La théorie des mécanismes est très mal maîtrisée, elle se résume la plupart du temps à une formule appliquée instinctivement. L'hyperstatisme ne correspond pas toujours alors à des conditions géométriques à respecter.
En automatique, il apparaît des confusions entre stabilité en boucle ouverte et en boucle fermée. Les conditions de stabilité se réduisent souvent à des critères appliqués instinctivement sans analyse précise du système étudié. Des confusions apparaissent aussi entre boucle ouverte et boucle fermée ; établir le schéma fonctionnel d'une chaîne d'asservissement est une difficulté importante pour les candidats, alors que la notion d'asservissement semble bien comprise.
La communication joue un rôle important puisqu'elle correspond au quart de la note. Les candidats sont jugés sur leur pouvoir d'écoute et d'assimilation, sur la présentation orale et la qualité des explications, sur leur autonomie par rapport au support. Le jury regrette que les candidats utilisent trop peu les langages (graphes, schémas, ...) à leur disposition pour exposer leurs résultats ou alors ne fassent pas preuve d'un grand soin.
Le jury tient à signaler qu'il prend toujours en compte dans sa notation les (très rares) incidents matériels de manière à ce que les candidats ne soient pas pénalisés.
Le jury a été rassuré par la prestation des candidats confrontés aux supports qui ne font pas partie du laboratoire de PSI. Les prestations prouvent que les activités de T.P. développent des méthodes et des démarches qui s'éloignent du bachotage et d'un apprentissage purement scolaire.
Le jury est globalement satisfait des prestations des candidats dont le niveau paraît plus homogène cette année. Il semble que les activités de travaux pratiques basées sur les supports de laboratoires participent pleinement à la formation en C.P.G.E., ce qui est très satisfaisant. Cependant le jury regrette que certains candidats se réfugient dans "l'équationnel" plutôt que de privilégier la démarche expérimentale. Est-ce dû à leur origine scolaire ? Il est difficile d'y répondre dans la mesure où elle n'est pas connue des examinateurs. Cette attitude est pénalisante, car le jury est très attaché à l'esprit de la filière PSI. Pour 1999, les objectifs restent inchangés et les supports retenus pour l'épreuve pourront être différents de ceux retenus pour la session 1998.