Travaux pratiques

Électricité-électronique

Bon nombre de remarques effectuées depuis plusieurs années restent d'actualité. En particulier :

Les sujets ne sont pas toujours lus avec soin. Certains candidats ne répondent pas aux questions posées.

Les courbes sont trop peu commentées et les échelles trop souvent non spécifiées ou mal spécifiées (elles sont déterminées, généralement automatiquement par une calculatrice, pour que la courbe occupe la totalité de la surface réservée au tracé et sont donc inexploitables).

L'utilisation du théorème de Millman est trop systéma- tique. Elle complique parfois des calculs triviaux et devient source d'erreurs.

Certains candidats perdent, en TP, toute aptitude à conduire proprement des calculs élémentaires (ces calculs sont parfois très lents). Une nouvelle tendance apparaît : il s'agit du désintérêt pour les formules littérales. Elles sont remplacées par un traitement numérique direct des données expérimentales. Il s'ensuit souvent des difficultés dans l'interprétation des résultats ou dans l'analyse des phénomènes.

La qualité des comptes-rendus est très inégale ; il en est d'excellents, tandis que certains sont des brouillons illisibles. La description des procédures et des conditions expérimentales est souvent incomplète.

On note une bonne autonomie des candidats et une réaction satisfaisante devant un montage nouveau. L'interprétation des mesures reste souvent difficile.

Optique

Remarques d'ordre général

Les candidats qui ont passé l'épreuve de TP de physique à SupOptique provenaient des filières MP, PC et PSI. Les sujets donnés comportaient de l'optique géométrique, de la diffraction et des interférences pour toutes les sections, ainsi que de la polarisation pour les candidats MP et PC.

Les candidats sont en général plus à l'aise en interférométrie et en diffraction (les sujets étant très limités par le programme) qu'en optique géométrique. Si les candidats savent en général tracer le schéma optique, ils ne savent pas l'exploiter dans le reste de l'étude. Des instruments de base de l'optique (lunette, collimateur ou lame semi-réfléchissante) sont inconnus en dehors des appareils (Michelson ou goniomètre).

Il faut rappeler aux candidats que la mesure d'un angle au goniomètre ou la mesure d'une distance au viseur à frontale fixe se fait en mesurant le déplacement de l'appareil de mesure entre deux positions : les graduations, tant du goniomètre que du banc, ont une origine parfaitement arbitraire ; un pointé unique se fait donc à une constante (inconnue) près et seule une différence de deux pointés à un sens !

Les mesures brutes ne sont toujours pas données systématiquement (les deux pointés longitudinaux au viseur ou les deux pointés angulaires au goniomètre), parfois même la relation permettant d'obtenir le résultat est omise, ce qui enlève toute valeur à la mesure et rend fatale une erreur de calcul ou de formule ; trop de résultats sont donnés sans incertitude et avec un nombre de chiffres sans rapport avec la précision accessible ; le résultat et son incertitude ne sont que rarement regroupés en conclusion d'une mesure.

Remarques par manipulation

Michelson

L'interprétation des franges observées laisse à désirer, avec une confusion entre la forme et l'origine physique des franges, liée aux conditions d'observation ; l'observation de franges est toujours interprétée par l'intermédiaire de la géométrie du montage, jamais directement (la présence de franges implique une variation de la différence de marche !). Les candidats sont beaucoup plus à l'aise avec les franges d'égale inclinaison qu'avec les franges d'égale épaisseur ; ils pensent en général qu'au moment précis où le coin d'air devient une lame à face parallèle, les franges d'égale épaisseur vont miraculeusement devenir des anneaux et que des anneaux ne peuvent être que des franges d'égale inclinaison !

Bancs et viseurs

Le viseur à frontale fixe est inconnu de certains candidats ; peu de candidats savent (ou pensent à) visualiser un faisceau lumineux à l'aide d'une feuille de papier, afin de régler simplement un ensemble de composants optiques.

Goniomètre

De nombreux candidats ne savent toujours pas régler l'axe de la lunette perpendiculaire à son axe de rotation et l'immense majorité pense qu'il y a une utilité quelconque à régler l'horizontalité (sic) du plateau porte-échantillon ; quelques-uns ne savent pas non plus utiliser une lunette autocollimatrice pour repérer la normale à une surface optique. La précision de l'appareil est souvent largement sous-estimée et les secondes d'arc omises.